Eugène Carrière penseur et citoyen
par Sylvie Le Gratiet, Société des Amis d'Eugène carrière
En 1872, âgé de 23 ans, Eugène carrière annonce la couleur : la lithographie « Les Droits de l’Homme » dénonce sans détour l’écrasement de la Commune.
L’artiste est sensible aux idées de justice et de tolérance. Les portraits de Clemenceau, de Picquart, l’affiche du journal L’Aurore illustrent son engagement actif dans l’Affaire Dreyfus.
Dans ce sillage, Carrière développe des conceptions libertaires sur l’éducation, mises en pratique au sein des Universités Populaires et dans l’atelier libre qu’il dirige sous le nom d’Académie Carrière.
Proche de Séverine, il plaide la cause des femmes et s’élève contre la peine de mort.
En 1904, l’éclatement du conflit russo-japonais est l’occasion d’exprimer son pacifisme en présidant avec Anatole France le comité d’artistes « Aux victimes ».